Pièges à éviter

Association Aide Divorce

Découvrir les pièges à éviter en cas de divorce

Découvrir les pièges à éviter en cas de divorce. Les conseils de l’Association AAD

1- Prendre dans l’urgence un avocat de divorce

Il est certain qu’il faudra prendre un avocat puisque celui-ci est obligatoire pour un divorce pour chacun des époux. Cependant il convient de ne pas se précipiter. D’une part, c’est le bon sens, il ne faut pas prendre n’importe qui, mais en plus il convient que vous vous y connaissiez un minimum avant de le choisir. Cela vous permettra non seulement d’avoir des vrais critères pour choisir un avocat qui vous corresponde mais en plus cela vous évitera d’être passif tout le long de la procédure. Il est très important que vous maîtrisiez votre procédure de divorce. Donc même si c’est un avocat qui vous a été proposé par l’Association Aide Victime, vous ne devez pas le saisir de suite. Attendez d’avoir les connaissances juridiques minimales indispensables.

2- Prendre l’argent du couple sans accord du conjoint

Selon le régime du mariage choisi, les actifs mobiliers et immobiliers acquis pendant la durée du mariage appartiennent aux deux. Si vous prenez de l’argent au détriment de votre conjoint et que celui-ci s’en rend compte cela vous exposerait si la procédure devient contentieuse. Inutile de vous dire que si cela est prouvé, le juge pourrait voir ça d’un mauvais oeil… Exemple à ne pas faire, vider complètement un livret A.

3- Partir vivre ailleurs sur un coup de tête

Tant que le divorce n’est pas prononcé, ne partez pas vivre ailleurs. Cela pourrait vous être reproché et devenir une faute. Si la vie commune n’est plus possible ou insurmontable pour vous, parlez-en en premier lieu à votre avocat afin qu’il vous conseille sur la meilleure façon de procéder pour pouvoir vivre ailleurs sans que cela vous soit reproché. « abandon du domicile conjugal » (article 215 du Code Civil). Vous pouvez demander l’autorisation au juge au moment de la requête en divorce ou, à l’amiable,  faire un « pacte de séparation amiable ».

4 – Faire des menaces à votre conjoint

La période du divorce est dans l’immense majorité des cas une période houleuse, injuste, stressante, angoissante. Les débordements y sont très propices…Evitez de menacer et d’insulter votre conjoint. Même si cela vous semble très difficile, il est certain que si votre comportement est avéré cela pourra se retourner contre vous. Les témoins, les sms, les emails etc… sont recevables devant un juge aux affaires familiales.

5 – Ne pas respecter vos obligations financières pendant la durée de la procédure

Peu importe que la vie commune ait cessé ou non : vous devez continuer à payer les charges dûes par vous tant que la procédure de divorce n’est pas terminée. Exemple : le remboursement d’un emprunt immobilier.

6 – Ne pas défendre ses intérêts et tout accepter

Dans le contexte du divorce il arrive très souvent que l’un des époux, très ébranlé par la situation, ait beaucoup de mal ou ne puisse pas réagir. La tendance est alors à se laisser faire. L’état psychologique de celui-ci est ” à quoi bon”. Il ne voit pas l’intérêt de se défendre puisque pour lui le monde s’écroule et n’a pas d’avenir. Si tel est votre cas prenez au moins conscience de votre état. Choisissez alors un avocat qui puisse palier à votre place à cet état. Un avocat qui puisse vous défendre “malgré ” vous. Une personne en qui vous sentez pouvoir avoir confiance. Si vous êtes dans un état moins grave mais quand même dans la souffrance, il arrive que vous vouliez accélérer l’épreuve : faire un divorce amiable, accepter facilement ce qui est demandé par votre conjoint, le but étant que l’épreuve passe le plus vite possible pour en être débarrassé. Il serait très imprudent de tout accepter : une fois la convention de divorce signée, il est très difficile de revenir en arrière…

7 – Avoir des nouvelles conquêtes et les sites de rencontres en ligne

Il arrive légitimement d’avoir envie de rencontrer une nouvelle personne pour se donner confiance. Or tant que le divorce n’est pas prononcé, le conjoint est tenu au devoir de fidélité. Le Code civil (article 212) : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». Faites donc attention aux sites de rencontres et à l’utilisation d’un ordinateur, source de preuves éventuelles… Une faute peut alors être retenue contre vous.

8 – Faire en sorte que votre conjoint ne puisse plus avoir accès au domicile conjugal

Vous n’avez pas le droit de vous réserver l’usage exclusif du domicile conjugal même si c’est un bien propre. Vous ne pouvez pas par exemple changer les serrures tant que le divorce n’est pas terminé. Cela pourrait être retenu comme une faute.

Résumé de la page pièges à éviter en cas de divorce : nous vous listons ici les principaux pièges à éviter en cas de divorce.  Si vous vous posez des questions concernant les pièges à éviter en cas de divorce , n'hésitez pas à demander notre avis en laissant une question. Nous ferons en sorte, dans la mesure du possible, qu'un avocat vous éclaire gratuitement.
Questions de procédure de divorce

Exemples de questions de lecteurs sur ce qu’il convient de faire en cas de divorce

Argent disparu

J’ai besoin de votre éclairage. Mon mari a manifestement une autre compagne. J’envisage le divorce. Je viens de me rendre compte en allant voir les comptes à notre banque, que deux plans ont été vidés. Moi je ne suis pas d’accord. Il a du prendre cet argent pour son nouveau couple (?). Que puis-je faire pour me protéger et qu’il arrête de tout dépenser ? Comment faire valoir cela pour le divorce ?

Remboursement prêt immobilier

Voilà six mois que je ne vis plus avec mon conjoint. Il est resté dans notre maison mais me demande de payer la moitié du remboursement du prêt sous pretexte que la moitié est à moi. Je vois pas pourquoi car je ne vis pas dedans et moi j’ai un loyer à payer de mon coté maintenant. Qu’en pensez-vous ? Qu’est-ce que je risque si je ne paye pas ?

Découverte et tromperie : que faire pour le divorce ?

Je viens de découvrir un courrier que ma femme doit envoyer à quelqu’un. Son contenu est explicite et je comprends bien qu’elle a un amant…Je pense déjà à la procédure de divorce et je m’affole à l’idée de tout ce qu’il va y avoir à faire. Je ne sais pas par où commencer, sans compter que je n’ai pas du tout le moral. Je cherche un avocat qui puisse m’aider à m’organiser déjà. Par ailleurs je me doute que ma femme a tout bien anticipé : quoi faire pour pas tomber dans ses pièges ? A quoi dois-je faire attention ? Je gagne beaucoup plus qu’elle et elle va en profiter c’est certain.

Domicile conjugal

Mon ex passe son temps à faire des allers-retours dans l’Est de la France pour rejoindre son amant. C’est insupportable. Elle débarque quand bon lui chante à la maison, à n’importe quelle heure.Ca n’a pas l’air de la déranger et le divorce s’éternise. De plus la maison, c’est la maison que ma mère nous a mis à disposition. Je compte changer les serrures et dire que ma mère reprend sa maison.

Enervement légitime et police

Avant hier je me suis énervé à la maison. J’ai commençé à casser tout ce qui était en verre. Je n’avais pas du tout l ‘intention de tapper ma compagne mais de lui montrer qu’après tout elle fichait notre vie en l’air alors moi aussi à ma façon. Elle m’a en effet demandé le divorce soit disant parce qu’entre nous ca ne va plus mais c ‘est surtout parce qu’elle a rencontré un amant ! Elle a appelé la police qui est venue et qui m’ a demandé d arrêter sinon ils m’embarquaient au poste. Je leur ai dit que j’étais chez moi et que j’avais bien le droit de casser mes affaires si ca m ‘enchantait. Ils avaient l’air ennuyé de ma réponse. Ils ont demandé à ma femme si je l’avais frappé elle a montré ses jambes où soit disant elle aurait reçu des éclats de verre, ce qui est totalement faux évidemment. Qu’est-ce que je peux faire pour contrer çà ? J’ai bien compris que j’ai fait une boulette mais en même temps ça m’ a fait du bien !